Antananarivo, 04 Septembre 2023 — La BNI MADAGASCAR et la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité à Madagascar (FAPBM) sont fiers d’annoncer la signature d’une convention de financement en faveur d’un projet de restauration forestière dans l’aire protégée de Maromizaha (Région Alaotra Mangoro), gérée par le Groupe d’Etudes et de Recherche sur les Primates (GERP). Le financement portera sur l’entretien de 62 ha de zones dégradées restaurées nécessitant la plantation de 45 000 jeunes plants, essentiellement des espèces autochtones sur une période d’un an. En tant que mécanisme de pérennisation des financements des aires protégées de Madagascar, la FAPBM jouera un rôle essentiel en assurant la gestion financière du fonds et le suivi des impacts, tandis que le GERP mettra en œuvre les activités techniques.
Maromizaha : une exemple de bonne gestion de la forêt
Située à l’Est de Madagascar, l’Aire Protégée de Maromizaha abrite une forêt dense humide, gérée par le GERP. Cette forêt offre des services écosystémiques indispensables pour les communautés locales, tels que l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation des cultures environnantes. Elle soutient fondamentalement les activités apicoles menées par les communautés et est l’habitat d’une variété de plantes médicinales, dont la collecte génère des revenus supplémentaires pour ces mêmes communautés.
Avec l’appui de la FAPBM, les experts de GERP en collaboration avec les communautés locales ont drastiquement réduit les occurrences de feux et la surface brûlée dans la forêt de Maromizaha, autrefois victime de tavy (agriculture sur brûlis) pour arriver à des valeurs quasi nulles entre 2019 et 2022. Les communautés locales se sont reconverties vers des pratiques plus durables et travaillent à valoriser la forêt comme un site écotouristique incontournable de l’axe RN2. En partenariat avec le gestionnaire, elles misent sur la proximité des parcs de Mantadia et d’Analamazaotra, investissent dans des infrastructures, et se forment en technique de guidage pour drainer des touristes.
Une collaboration essentielle pour la restauration et la conservation
Le soutien de la BNI MADAGASCAR renforce les efforts de préservation de l’écosystème forestier déjà entamés par les communautés locales et GERP avec le soutien de la FAPBM. « Cette initiative s’inscrit pleinement dans la stratégie de la BNI Madagascar visant à améliorer son impact environnemental et social. La banque reconnaît l’importance cruciale de la lutte contre le changement climatique, de la protection des aires protégées et de la biodiversité, ainsi que de la restauration en favorisant les espèces endémiques et autochtones. Pour maximiser les impacts de notre financement, nous misons sur l’expertise cumulée de la FAPBM et de GERP. » témoigne M. Alexandre Mey, Directeur Général de la BNI MADAGASCAR. Dans le cadre de cette nouvelle collaboration, les activités financées comprennent la production de plantules en pépinière, la formation et le renforcement des capacités des acteurs locaux, ainsi que l’entretien des zones restaurées.
De son côté, la FAPBM félicite cette démarche volontaire avant-gardiste de la BNI Madagascar en faveur du financement des aires protégées de la Grande Île. « La stratégie de protection de la biodiversité de Madagascar, des forêts et autres habitats naturels qui abritent une biodiversité endémique exceptionnelle s’appuie sur son réseau de 123 aires protégées totalisant plus de 7 millions d’hectares (environ 10% du territoire national), avec un budget annuel moyen de 42 à 70 millions USD. Même si ces aires protégées sont parrainées par de nombreuses organisations, dont la FAPBM, un gap financier existe. Ce déficit de financement est une cause majeure de la perte progressive de la biodiversité à Madagascar qui menace l’équilibre écologique, la sécurité alimentaire, l’économie des communautés et des ménages, et par ricochet la sécurité sociale. Pour combler ce manque à gagner, la FAPBM vise à développer un mécanisme de financement innovant en engageant le secteur privé, alors que la plupart de leurs activités économiques sont dépendantes des ressources naturelles environnantes.» souligne M. Bruno Rajaspera, Président du Conseil d’Administration de la FAPBM.
« Cette approche s’aligne sur les intérêts des communautés locales, visant à réaliser un impact durable grâce à la participation du public et à un suivi régulier des actions entreprises. Elle soutiendra la création et le maintien des emplois et indirectement les activités génératrices de revenus dépendantes des ressources naturelles. J’encourage fortement la relocalisation des actions sociales et environnementales autour des aires protégées. » souligne le professeur Jonah Ratsimbazafy, directeur Exécutif du GERP.
À propos de la BNI MADAGASCAR
BNI MADAGASCAR est la première banque malagasy de proximité, présente avec 112 agences dans les 23 régions du pays. Avec ses 1000 collaborateurs, elle participe activement à l’inclusion financière et à la dynamisation socio-économique du pays en étant le premier partenaire financier des entreprises et ménages malagasy.
Convaincue que la performance économique est indissociable de la prise en compte de l’environnement et des préoccupations sociales des parties prenantes, elle bâtit un système de gestion environnemental et social qui s’intègre complètement dans une stratégie pour être un acteur innovant, responsable, citoyen et moteur de développement inclusif et durable en s’appuyant sur quatre valeurs : Engagement, Professionnalisme, Esprit d’équipe et Intégrité.
www.bni.mg
A propos de la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar – FAPBM
Créée en 2005, la FAPBM est un fonds fiduciaire privé malgache dédié à la conservation de la biodiversité de Madagascar. Sa mission consiste à contribuer au financement durable du Système d’Aires Protégées de Madagascar (SAPM), à la conservation de la biodiversité, au maintien des services écosystémiques, au bien-être de la population, à la lutte contre le changement climatique et à la promotion d’une bonne gestion au sein du SAPM.Chaque investissement dans le capital de la Fondation génère des revenus annuels perpétuels, dédiés en priorité à la conservation et aux activités de développement communautaire dans les aires protégées. La Fondation est reconnue internationalement pour son expertise en matière de financements des aires protégées, sa transparence, sa bonne gouvernance des fonds ainsi que la pertinence de ses interventions et ses impacts pérennes. 64 sur les 123 aires protégées de Madagascar bénéficie des financements de la FAPBM.
A propos du Groupe d’Etude et de Recherches sur les Primates – GERP
Le GERP a vu le jour grâce à l’initiative courageuse du Professeur Rakotosamimanana Berthe en 1994. Enseignante-Chercheuse à l’Université d’Antananarivo fascinée par la beauté des lémuriens, elle a rassemblé ses collègues chercheurs scientifiques, et ensemble, ils ont fondé le GERP. Conscients de la menace d’extinction qui pesait sur ces créatures uniques, ils ont fait de leur mission la réduction des menaces pesant sur les lémuriens et leurs habitats afin d’augmenter leur population. Pour atteindre cet objectif, le GERP s’est implanté dans divers sites, dont Makira à l’époque, et aujourd’hui à Maromizaha, Efatsy Manombo et Mahadrodroka. À travers des recherches scientifiques appliquées, des projets de conservation et de développement ont été entrepris. De plus, le GERP s’engage à améliorer le niveau de vie des populations locales en mettant en place des Activités Génératrices de Revenus (AGR) pour les rendre financièrement indépendantes. Enfin, le GERP s’efforce de sensibiliser le public grâce à des plaidoyers, tant au niveau national qu’international, car la conservation concerne chacun d’entre nous.
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