La biodiversité de Madagascar aujourd’hui menacée

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Les pressions qui s’exercent sur les aires protégées et la biodiversité qu’elles abritent ont entrainé la disparition progressive des habitats naturels et des espèces emblématiques de Madagascar.

Selon un rapport de WWF en 2019, 53 % des aires protégées terrestres de Madagascar sont très vulnérables au changement climatique, dont la principale cause est la perte des habitats naturels due à la déforestation.

Selon les chercheurs, seuls 10 % des habitats naturels originels subsistent à Madagascar. Cela constitue une perte irréversible de la biodiversité au niveau mondial à cause du taux élevé de l’endémisme de la faune et de la flore de Madagascar.

2 272 espèces de faune et de flore du territoire malgache sont actuellement sur la liste rouge de l’UICN en statut vulnérable (VU), en danger (EN) ou en danger critique (CR) de disparition. 499 de ces espèces sont présentes dans les aires protégées financées par la FAPBM.

En Juin 2020, l’UICN a estimé que 31% des 113 espèces de lémuriens de Madagascar sont en danger critique d’extinction.

Perte de superficie des habitats naturels

Dans les années 70 et 80, la principale forme de pression sur la biodiversité de Madagascar était la perte en superficie de leurs habitats naturels. Cette perte était due aux cultures sur-brûlis, à la conversion des forêts et des zones humides en zones agricoles, et au défrichement. À cela s’ajoutaient les exploitations minières et les occupations humaines illicites à l’intérieur même des aires protégées, quoique à petite échelle.

Chasse et braconnage

Depuis 10 ans, l’apparition du braconnage d’espèces animales protégées et de la collecte des plantes endémiques a intensifié les pressions sur les aires protégées. Il est également connu qu’à Madagascar, les crises politiques ont toujours entrainé des trafics importants de bois précieux et d’animaux (lémuriens, tortues, reptiles) dans les aires protégées.

Méconnaissance de l’importance des aires protégées

Le manque de connaissance et de reconnaissance de l’importance des aires protégées se traduit d’une part par l’insuffisance des moyens techniques et financiers mis à disposition des gestionnaires des aires protégées. D’autre part, le capital naturel de la biodiversité et des aires protégées de Madagascar n’est pas à ce jour comptabilisé dans le budget général de l’État. Or, au rythme actuel, Madagascar risque de perdre 4,2% de son PNB d’ici 2021, si rien n’est fait pour sauvegarder sa biodiversité.

Face à ces menaces, la FAPBM ne cesse d’apporter sa contribution pour préserver la biodiversité de Madagascar, non seulement pour la génération actuelle, mais pour les générations futures.

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