Publié le 2 mars 2023

Antananarivo, le 3 mars 2023 – Aujourd’hui, la Coalition pour les aires protégées de Madagascar a attiré l’attention sur le succès dans les efforts pour la conservation de la faune et de la flore sauvages et sur leur importance pour une économie durable à Madagascar.

Madagascar protège sa flore et sa faune uniques principalement grâce à son système national d’aires protégées. Il existe actuellement 123 aires protégées à travers le pays, dans des lieux qui représentent la diversité biologique du pays, son patrimoine naturel et les sanctuaires d’une vie sauvage extraordinaire.

Depuis des années, des milliers d’experts malgaches du gouvernement, des ONG et des communautés travaillent pour créer et gérer ces lieux spécifiques. Malheureusement, alors que la situation économique de Madagascar continue de se dégrader, ces experts et les communautés locales ont de plus en plus de mal à poursuivre leurs efforts. Leurs réussites sont méconnues, et au contraire, les nouvelles négatives concernant les feux de forêt et l’extinction des espèces affectent les investissements dans les solutions.

Cette situation a fourni de solides arguments pour construire une coalition en faveur des aires protégées, car il est amplement prouvé que les aires protégées – en tant qu’agents du changement – peuvent conduire le changement du XXIe siècle vers une croissance économique durable.

Quelques exemples de réussites dans la conservation de la vie sauvage

En 2006, il y avait peu d’espoir pour le Lac Mandrozo (Région Melaky) du fait de la surpêche et de la dégradation de la végétation environnante. Heureusement, la population locale a pris part à la mise en place des réglementations sur la pêche et aux activités de patrouilles et contrôle. Aujourd’hui, l’Ankoay est revenu ainsi que d’autres espèces d’oiseaux d’eau endémiques de Madagascar. Merci à la communauté !

Avant 2010, les populations de certaines localités autour de l’aire protégée de Beanka (Région Melaky, Ouest de Madagascar) avaient pour tradition de consommer de la viande de lémuriens. Grâce à une sensibilisation accrue et à la mise en place d’un élevage avicole, les populations d’Eulemur rufus et de Propithecus deckini se sont multipliés passant de 5400 (± 1300) et de 11400 (± 2500) respectivement en 2022.

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« Madagascar a presque tout ce dont elle a besoin pour mettre en œuvre sa stratégie numéro un de protection de la vie sauvage. Tout ce qui est nécessaire maintenant, c’est d’obtenir les ressources financières adéquates et la volonté politique pour permettre l’amplification du succès dans l’ensemble du système des 123 aires protégées du pays. C’est l’objectif commun de la nouvelle Coalition pour les aires protégées de Madagascar.

À l’occasion de la Journée internationale de la vie sauvage, plusieurs membres de la Coalition ont présenté des exemples de réussite afin de motiver les investissements dans les aires protégées de Madagascar en tant qu’agents de changement, non seulement pour la protection de la vie sauvage, mais aussi pour la réduction de la pauvreté des communautés locales et pour le développement durable des économies locales et régionales. » souligne M. Rinah Razafindrabe, Directeur Général de la Gouvernance Environnementale du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable.

A propos de la Coalition pour les aires protégées de Madagascar

La Coalition est une plateforme de plaidoyer pour la collaboration, mettant en œuvre des solutions pour les besoins de Madagascar à travers la gestion des Aires Protégées – les agents du changement.

À partir de 2023, différentes organisations vont progressivement aligner leurs efforts de communication derrière un nouveau récit afin de renforcer de manière significative le soutien des donateurs et d’autres publics. Les chef d’institution et les responsables en communication des membres de la coalition collaborent pour accroître le soutien financier et politique des 123 aires protégées du système d’aires protégées de Madagascar.

A propos de la biodiversité et de la vie sauvage de Madagascar

Madagascar, la quatrième plus grande île du monde, possède une très grande diversité d’espèces sauvages et abrite de nombreux types d’écosystèmes et de paysages différents. La biodiversité de Madagascar représente 5 % de la biodiversité mondiale.

A propos de la stratégie de Madagascar pour protéger la biodiversité

Conscient de l’importance de sauvegarder les zones de biodiversité, le gouvernement malgache a adopté une stratégie de protection de la biodiversité.

Le gouvernement malgache a créé un système d’aires protégées composé de 123 aires protégées couvrant 6 233 317 ha d’écosystèmes terrestres et 1 379 029 ha d’écosystèmes marins. Ce système d’aires protégées est le plus grand atout naturel du pays et a été décrit comme un ” trésor national inestimable ” et une ” valeur nationale et mondiale incommensurable ” en tant que bien national et mondial.

Malheureusement, la gestion efficace du système d’aires protégées est mise à mal. À Madagascar, plusieurs régions sont confrontées à des défis en matière de développement durable et les aires protégées sont considérées comme des obstacles à la croissance.

Malgré des financements importantsla satisfaction des besoins de financement du réseau des 123 aires protégées actuelles reste un défi majeur. La pandémie de COVID-19 a aggravé cette situation avec la perte des revenus du tourisme, une augmentation des pressions dues au ralentissement de la croissance économique, et la migration accrue des populations du sud du pays.

La contribution de ces lieux à la sauvegarde des habitats de la faune et de la flore sauvages ET des populations, à la compensation des impacts du changement climatique et au soutien d’une croissance économique régionale durable est menacée.