Publié le 21 octobre 2022

Madagascar s’est engagé sur le triplement de la superficie des aires protégées marines, engagement lors du Congrès Mondial des Parcs à Sydney en 2014. Ainsi, le projet GEF6-AMP « Extension et consolidation des aires marines protégées de Madagascar » entame actuellement la démarche d’identification et de réévaluation des ZCB marins et côtiers.

Quelque lieu que ce soit, là où la nature fournit des services vitaux pour le développement, il faut la protéger. L’extension du Système des Aires Protégées de Madagascar à ces Zones Clés pour la Biodiversité (ZCB) ou Key Biodiversity Area (KBA) préserverait ces lieux des pressions et des menaces, tout en assurant l’approvisionnement des services écosystémiques pour les populations riveraines. Les ZCB, identifiées par l’UICN et ses partenaires à Madagascar, s’élèvent actuellement à 233 sites.

La démarche du projet GEF6- aire marines protégées

Financé par le GEF, le projet GEF6-AMP, dont l’agence d’exécution est le WWF US, a une durée de 5 ans. Il est exécuté par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) avec WWF Madagascar, comme support technique et la FAPBM en charge de la gestion financière.

Dans sa phase préliminaire, le projet GEF6-AMP se base sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN pour la mise en place d’une base de données relatives aux espèces et écosystèmes menacés de Madagascar, avec  leurs données spatiales. Les informations collectées serviront par la suite à une analyse plus approfondie définissant les espèces, assemblages d’espèces et écosystèmes susceptibles de déclencher les ZCBs, et de procéder à leurs délimitations. Après cette phase, l’identification et la réévaluation des ZCB seront lancées. L’identification de ces KBA figure parmi les éléments clés permettant d’établir la stratégie et le plan d’action relatifs au triplement de la superficie des AMPs. Des sessions de formation ont été organisées pour l’équipe de projet sur l’identification des KBA. Elisabeth Razanamiarana, consultante de projet de la FAPBM, a participé à ces sessions.

Pour un financement durable du futur réseau d’aires marines protégées

« Créer des aires protégées est insuffisant, il est important de trouver les moyens matériels, humains et financiers pour en assurer une gestion durable. Le cout de gestion des aires marines protégées varie de 4,54 à 8,72 USD/ha/an à Madagascar », tel qu’énoncé dans le ivre blanc de l’Etude sur la contribution économique des aires protégées, FAPBM, 2022.

Le capital de FAPBM à ce jour n’est pas en mesure de financer durablement les aires marines protégées actuelles et futures. Ceci est un appel à contribution pour une dotation au capital de la FAPBM afin de protéger durablement les écosystèmes marins et appuyer les communautés locales.