Publié le 16 novembre 2020

Le WWF, en tant qu’agence du GEF, a donné mandat à la FAPBM de gérer un programme de 6 209 404 USD en faveur de l’extension et la consolidation des aires marines protégées (2020- 2024)

Madagascar, quatrième plus grande île du monde, abrite une vaste zone d’écosystèmes marins. La biodiversité marine de Madagascar fait vivre 10 millions de personnes, dont plus de 250 000 pêcheurs artisanaux qui vivent près des côtes et dépendent d’écosystèmes marins et côtiers pour leur alimentation, leurs revenus et leurs moyens de subsistance. La combinaison d’une richesse biologique exceptionnelle et des pressions accrues sur les écosystèmes marins et côtiers ont attiré l’attention des autorités nationales, régionales et mondiales. Les pêcheries ont récolté plus de 107 300 tonnes de produits en 2008, contre 13 800 tonnes en 1950. Madagascar est ainsi souvent cité comme une priorité mondiale en matière de conservation (Cinner & Fuentes 2008 ; Rogers et al. 2010).

Lors du Congrès mondial des parcs de 2014 à Sydney, Madagascar a déclaré son objectif de tripler le nombre d’AMP dans les 5 à 10 années suivantes. Le Gouvernement a souhaité également combler le vide politique qui a empêché les communautés locales d’obtenir des droits de gestion pour la pêche traditionnelle de l’environnement. Cette promesse implique un engagement à établir un cadre juridique et réglementaire pour la gestion des ressources marines et côtières, dont l’une des finalités est de créer une voie pour formaliser le statut des LMMAs (Locally managed marine protected areas) ainsi que les OECM (Other Effective Area based Conservation Measures).

En 2016, le GEF (Fonds pour l’Environnement Mondial) a approuvé un programme de gestion durable des ressources marines de Madagascar afin de mettre en place un réseau efficace d’aires marines protégées pour la conservation de la biodiversité marine unique du pays, tout en améliorant la gestion des stocks de pêche pour améliorer la sécurité alimentaire et le développement économique durable. Son objectif est d’assurer une gestion renforcée de la biodiversité et de la productivité marines de Madagascar.

Ce programme comprend deux projets : (1) concernant la Gouvernance des Pêches et de Croissance Partagée du Sud-Ouest de l’Océan Indien, soit SWIOFish2, financé par la Banque Mondiale et (2) l’Extension et la Consolidation du Réseau des Aires Marines Protégées de Madagascar, soit GEF6-AMP, financé par le GEF. Les deux projets sont fortement complémentaires dans la mesure où les AMP fournissent des écosystèmes sains et agissent comme des réserves de pêche pour maintenir la productivité de cette dernière. Une gestion améliorée de la pêche offre, en outre, des opportunités pour atteindre des objectifs spécifiques à la pêche, comme les recettes d’exportation et l’augmentation des revenus locaux au niveau des communautés pour la pêche commerciale.

Le projet GEF6-AMP, « Elargir et Consolider le Réseau des Aires Marines Protégées de Madagascar », contribue au programme en étendant la surface et en augmentant l’efficacité de la gestion du réseau AMPs/LMMAs. L’objectif du projet est de s’assurer que la biodiversité et la productivité marines de Madagascar soient gérées efficacement par le biais d’un réseau national durable et résilient d’AMP. Ainsi, il contribue également à la concrétisation des engagements de Madagascar dans le cadre de la promesse de Sydney de tripler la surface des AMP.

  • Montant géré : 6 209 404 USD
  • Période : 2019-2024