Publié le 21 octobre 2022

 

Un financement d’urgence a été accordé au Parc National d’Ankarana (Nord de Madagascar, Région DIANA) pour le déploiement de brigades mixtes spéciales en Septembre 2022. Cette contribution vise à mettre fin à l’exploitation d’une carrière illégale de saphir (Labandy et Bemoko) et aux coupes illicites de bois (Analamahitsy) perpétrées à proximité des noyaux durs.

 

Recrudescence des menaces

 

Le sentier botanique fut l’une des principales attractions touristiques de la Réserve Spéciale de l’Ankarana. Proche de la route nationale n°6, il fut hautement prisé pour sa richesse floristique exceptionnelle. Toutefois, celui-ci a été saccagé suite à la découverte du saphir à Ambondromifehy.

 

Après la perte du jardin botanique, Analamahitsy forme le dernier bastion de forêt primaire abritant des bois avec une hauteur marchande intéressante. La forêt subit alors une amplification des coupes illicites. Les conséquences sont au seuil de l’irréversibilité.

 

La biodiversité et ses services écosystémiques en péril

 

L’urgence est telle que le bloc du massif de calcaire de l’Ankarana risque de s’effondrer. Pire, le réseau hydrographique souterrain est en péril et risque d’exploser comme un volcan. A l’imminence de ces catastrophes, s’ajoutent les menaces à l’encontre des agents de Madagascar National Parks (MNP) proférées par délinquants.

 

Une intervention d’envergure s’est avérée nécessaire afin de maîtriser la situation.

 

Le concours des forces de l’ordre vital

 

Il est attendu que le campement et les patrouilles brigades mixtes (militaire, police, agent du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable) apaiseront les hostilités envers les agents du parc. Leur présence sur une période dissuadera les mineurs et exploitants forestiers de poursuivre leurs méfaits.

 

Il est à espérer que cette intervention contribuera à la régénération naturelle de la zone remblayée. Un point d’avancement sera relaté dans la prochaine newsletter.