Publié le 3 mars 2022

Seul 44 % de la forêt sèche de Menabe Antimena (Sud-Ouest de Madagascar) subsiste, victime de culture illicite de maïs et d’arachide menés par les migrants, eux-mêmes à la merci d’une précarité économique. La crise sanitaire de la COVID-19, exacerbant la vulnérabilité des communautés, a aggravé feux et défrichement. Fin 2021, la FAPBM s’est jointe aux parties prenantes en répondant favorablement à une demande de fonds d’intervention spéciale de Fanamby, intervenant sur une parcelle de l’aire protégée. L’urgence était de faire face à la période des feux, habituellement de novembre à janvier.

Grâce à ce financement, Fanamby a renforcé les patrouilles des noyaux durs de l’aire de protégée en collaboration avec Direction Régional de l’Environnement et Développement Durable-DREDD (saisie de produits illicites, poursuite des délinquants, support des autorités et partenaires pour les arrestations, coordination avec les agents de feux et parties prenantes pour l’extinction des feux). La contribution financière de la FAPBM, à hauteur de 37 000 000 MGA, portait sur les ressources humaines et matérielles nécessaires à cette patrouille.

Ce financement est similaire à celui octroyé en 2018, conséquente à l’augmentation exponentielle des feux, relative à une forte augmentation de la population et à l’insécurité dans la zone. Il prélude des subventions annuelles, qui seront effectives à partir de mai 2022. La FAPBM souhaite que ces financements additionnels contribuent de manière pérenne à arrêter les dégâts dans l’aire protégée et à renforcer les efforts de restauration.

Menabe Antimena fait partie sinon est la plus menacée des aires protégées de Madagascar. Et pourtant, elle joue un rôle important dans une région Sud aride. En effet la forêt sèche qui la recouvre maintient le sol, grâce aux racines, conserve et préserve les nappes phréatiques. Les communautés locales et les grandes villes environnantes comme Morondava et Mahabo bénéficie de ce réservoir naturel d’eau. Citoyens, public, et surtout privé, apportons notre pierre à la préservation de ce patrimoine naturel (avant qu’il ne soit trop tard).