Menabe Antimena

Catégorie

Paysage Harmonieux Protégé, Catégorie V

Gestionnaire

Association Fanamby

Superficie

210 312 ha

Localisation

Province Toliara ; Région Menabe ; Districts Morondava et Belo/Tsiribihina

Label international

zone clé de la biodiversité, site Alliance Zéro Extinction (AZE), Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), Aire Prioritaire pour la Conservation des Plantes, site RAMSAR (lac Bedo)

Les espèces phares

Menabe Antimena est constitué par une diversité biologique exceptionnelle. Il est caractérisé par de grands blocs contigus d’habitats naturels tels les forêts denses sèches, le lac Kimanaomby, le lac Bedo et les mangroves avec un centre de micro endémisme. Les forêts denses sèches abritent beaucoup d’espèces endémiques telles que le Hazomalany, le palissandre et des baobabs. Elles constituent également l’habitat principal des espèces phares du Menabe Antimena dont le rat sauteur géant, la tortue à queue plate, le plus petit primate du monde (le microcèbe de Mme Berthe), la mangouste à rayures fines et le fosa. Les lacs abritent quant à eux de nombreuses espèces d’oiseaux

Menabe Antimena - FAPBM

Primates

8 espèces

3 en danger critique (le petit lépilémur, le sifaka, le microcèbe de Mme Berthe), 2 en danger et 2 vulnérables (ex : le lémur roux)

Oiseaux

149 espèces

1 en danger critique (l’aigle pêcheur de Madagascar), 5 en danger (ex : sarcelle de Madagascar, le héron crabier blanc, le grèbe malgache) et 3 vulnérables (ex : le gravelot de Madagascar, la mésite variée)

Reptiles

54 espèces

1 en danger critique (la tortue à queue plate), 2 en danger et 4 vulnérables parmi lesquelles 2 espèces de caméléon

Amphibiens

15 espèces

1 vulnérable

Chauves-souris

16 espèces

2 vulnérables (ex : le renard volant de Madagascar)

Carnivores

3 espèces

1 en danger et 1 vulnérable (le fosa)

Autres mammifères

14 espèces

1 endémique locale classée en danger (le rat sauteur géant) et 1 espèce de tenrec vulnérable

Plantes

312 espèces

243 endémiques de Madagascar parmi lesquelles 4 sont en danger (ex : Renala) et 3 vulnérables

Paysages et habitats

Forêt dense sèche, fourré xérophile (variante très appauvrie des forêts denses sèches), mangroves, tannes, lacs, forêts et fourrés secondaires, prairies et pâturages secondaires, marais inter dunaires

Pressions et menaces

Agriculture itinérante sur brûlis, feux de brousse incontrôlés, exploitation forestière sélective, production de charbon, chasse et piégeage d’animaux sauvage, drainage et assèchement des marais, exploitation des palétuviers, espèces envahissantes, migration.

Valeur économique

Offre des revenus supplémentaires pour la population grâce à l’écotourisme dans la réserve spéciale d’Andranomena et au Centre National de Formation, d'Etude et de Recherche sur l'Environnement et Foresterie (CNFEREF). Existence d’une association de sculpteurs valorisant les bois (précieux) morts dans les zones de droit d’usage dont la filière est bien structurée et rapporte beaucoup aux communautés.

Contribution des communautés locales

Autant le gestionnaire délégué de fait (Fanamby) que les sub-délégataires (Durrell), CNFEREF travaillent étroitement avec les communautés locales : que ce soit pour la gestion de la zone, à travers les différents Transfert de gestion des ressources naturelles (TGRN) mis en place, ou encore la mise en œuvre des activités comme les patrouilles et la lutte contre les feux, à travers les comité local de gestion (COGES), agents de feu, Comité exécutif de Dina (KMD), etc.

Contribution de la FAPBM

Les appuis financiers de la FAPBM à la nouvelle aire protégée Menabe Antimena ont débuté en 2022 et sont en faveur de trois acteurs oeuvrant directement sur le terrain (Fanamby, Durrell et CNFEREF - Centre National de Formation, d'Étude et de Recherche en Environnement et Foresterie). Les financements octroyés cherchent principalement à soutenir les actions de ces entités dans la préservation des ressources restantes de l’APMA face aux pressions et menaces que représentent les défrichements, les feux et les mouvements migratoires non contrôlés. Les activités appuyées sont principalement à des fins de conservation (patrouilles et surveillance, lutte contre le feu, IEC, etc.); une partie des financements est allouée aux charges salariales et frais de fonctionnement des différentes unités de gestion.

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