Symbole du paysage malgache, le baobab est bien plus qu’un arbre : il incarne la résilience, la vie et l’identité culturelle du pays. Pourtant, les forêts de baobabs de l’Ouest de Madagascar sont aujourd’hui menacées par la déforestation, la conversion des terres et les pressions humaines croissantes.
Pour préserver ces écosystèmes emblématiques, la Fondation danoise Hempel a alloué un financement de 15 millions DKK (environ 2,17 millions USD) au projet “Protection des forêts de baobabs de l’Ouest de Madagascar”, mis en œuvre par un consortium de gestionnaires d’aires protégées composé de Madagascar National Parks, Fanamby et Durrell, sous la gestion globale du projet de la FAPBM.
Ciblant les aires protégées Kirindy Mite, Menabe Antimena incluant la réserve spéciale Andranomena et l’Allée des Baobabs, le projet couvre près de 381 000 hectares, dont 190 000 hectares de forêts sèches, abritant une biodiversité d’exception d’une endémicité très élevée : mammifères 91%, oiseaux 70%, reptiles et amphibiens 100%, et flore 70%. Ces forêts, qui incluent aussi des zones humides classées RAMSAR comme les lacs Bedo, le Complexe Ambondro et Sirave et la mangrove de Tsiribihina, jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat et l’approvisionnement en eau dans la région du Menabe.

Un projet au service de la nature et des communautés
Structuré autour de cinq objectifs stratégiques, le projet vise à sécuriser les aires de conservation, à mettre en place une cogestion cohérente du paysage, à instaurer un réseau multi-acteurs régional et national, à promouvoir des mécanismes de financement durables.
Au-delà de la conservation de la biodiversité, le projet œuvre à renforcer la résilience des communautés locales vivant autour de ces forêts. La zone tampon, utilisée pour l’agriculture et l’élevage, fait l’objet d’une attention particulière afin de promouvoir des pratiques agricoles durables et de réduire les pressions sur les forêts. L’objectif est clair : offrir aux communautés la possibilité de cogérer leurs ressources naturelles tout en assurant leurs moyens de subsistance

Une vision partagée pour la durabilité
Des acteurs multidisciplinaires sont mobilisés et structurés dans la gouvernance du projet autour d’une vision commune.Le comité de pilotage, composé de représentants des secteurs publics, des autorités locales, de la société civile et des gestionnaires d’aires protégées, joue un rôle clé dans la mise en œuvre et l’orientation stratégique du projet. Cette approche participative favorise un ancrage territorial solide et une réponse coordonnée aux défis rencontrés sur le terrain, en impliquant l’ensemble des parties prenantes.
En soutenant ce projet, la Fondation Hempel réaffirme sa volonté d’investir dans des actions durables à fort impact. Son appui permet de renforcer la coordination entre les acteurs, de lutter contre la déforestation et d’accroître la capacité des gestionnaires à assurer la conservation à long terme.
Les effets sont déjà visibles : une meilleure synergie entre les gestionnaires, une mobilisation accrue des communautés et des initiatives locales de restauration qui portent leurs fruits.

Progrès encourageant en mi-parcours
À mi-parcours, le projet a atteint des résultats qualitatifs majeurs, se traduisant par un allègement significatif des pressions forestières principalement liées aux feux ainsi qu’un renforcement de la coordination institutionnelle et de l’engagement communautaire. Cet engagement s’est concrétisé par des patrouilles régulières, une réactivité accrue en lutte active contre les feux, des actions de restauration écologique et la promotion de moyens de subsistance durables intégrés aux chaînes de valeur.
En parallèle, la valorisation du paysage des Baobabs à travers le développement écotouristique des sites naturels a considérablement accru l’attractivité du territoire auprès des visiteurs, grâce à une meilleure visibilité et une promotion renforcée.
À travers cette initiative, la FAPBM et la Fondation Hempel unissent leurs forces pour protéger les forêts de baobabs, véritables trésors du patrimoine naturel malgache, et garantir que ces géants centenaires continuent de veiller sur les générations à venir.
Montant géré : 15 000 000 DKK (soit 2 164 783,50 USD)
Période : 2023-2028
