Publié le 30 août 2022

Le rapport annuel 2021 de la FAPBM est sorti et téléchargeable ici. Il retrace les impacts des financements sur les 3 principaux axes d’intervention que sont : (i) la conservation de la biodiversité et des services écosystémiques (eau, énergie, le bois, la pollinisation, etc.) qu’elle offre, (ii) le développement des communautés, et (iii) le renforcement des gestionnaires des aires protégées. Après une baisse significative des indicateurs en 2020 liée à la crise sanitaire, 2021 a amorcé une reprise de la hausse des indicateurs sur les 3 volets.

 

BIODIVERSITÉ : Des menaces en régression après une année 2020 difficile

 

45 %, telle a été la baisse du nombre de feux dans les aires protégées financées par la FAPBM. Le feu étant la première cause de déforestation. Cette baisse drastique du nombre de points de feux a traduit la baisse du niveau de menaces. Ceci s’explique, d’une part, par une reprise des activités économiques des communautés locales, et d’autre part, par un renforcement des gestionnaires. Les gestionnaires ont fait preuve d’innovation dans la lutte contre les menaces : comme les pare-feux agricoles, les patrouilles par objectif, le renforcement de la participation communautaire, ou encore les systèmes d’alerting précoce. À fin 2021, 1,8 million ha de forêts ont pu être préservées par la FAPBM. Les cibles de conservation, écosystèmes ou espèces, ont été préservées, à l’exemple de l’Ankoay dont la population s’est accrue.

 

APPUIS AUX COMMUNAUTÉS : Des appuis au développement en restructuration

 

Les financements de la FAPBM ont permis la sécurisation des services écosystémiques d’approvisionnement et de régulation dans les bas-fonds et les bassins-versants autour des AP. Les emplois ont été maintenus et les bénéficiaires des chaînes de valeurs[1] ont augmenté de 15 %. Les gestionnaires ont poursuivi les formations et ont restructuré les Activités Génératrices de Revenus (AGR) pour développer les chaînes de valeurs.

 

PERSPECTIVES : Plaidoyer pour une vision des aires protégées

 

Les financements de la FAPBM ont pu être augmentés de 36 % en période de crise grâce à l’appui de ses donateurs et à la bonne gestion de son capital. Pourtant, ils restent insuffisants, car ils ne couvrent pas encore les 123 aires protégées du Système des Aires Protégées de Madagascar (SAPM). Les actions futures de la FAPBM s’orientent vers un renforcement de la levée de fonds. Sa capacité à mobiliser de nouveaux donateurs dépend de la capacité du pays à proposer une stratégie nationale pour le système des aires protégées. De concert, les parties prenantes de la conservation se doivent de définir la vision et les perspectives nationales pour la protection de la biodiversité, en démontrant les enjeux d’une déplétion de la biodiversité au niveau local, national et mondial.

[1] Une chaîne de valeur est constituée de maillons avec des acteurs/bénéficiaires différents, de la production des intrants (semences, plantules, …) jusqu’à la vente des produits sur les marchés. Pour cela, l’élaboration des plans d’affaires, incluant un modèle économique, est très importante pour la pérennisation de l’activité.