Publié le 23 décembre 2022

La contribution du tourisme dans les aires protégées à l’économie nationale est évaluée entre 42-174 millions USD/an par l’étude sur la contribution économique des aires protégées, produit par MNP&FAPBM en 2022. 68 % des touristes ont pour objectif de visiter au moins une aire protégée pour découvrir la faune et la flore endémiques et exceptionnelles de la Grande Île. Les aires protégées attirent davantage de touristes. C’est ce que constatent les missions de suivi-évaluation et de contrôle interne de la FAPBM. Serge Ratsirahonana et Evah Ralalarisoa ont en effet mené au cours du dernier trimestre 2022 des descentes sur Lokobe et Ankivonjy (Nord de Madagascar, Région DIANA).

 

 

Lokobe, pour une balade en forêt

 

A Lokobe, Madagascar National Parks (MNP), gestionnaire de l’aire protégée, poursuit les travaux d’entretien des circuits touristiques. L’accessibilité de ces circuits dispense les touristes d’un recours au service de guidage. La forêt de Lokobe abrite des espèces remarquables, notamment l’Eulemur macaco, qui peut être aperçu dès l’arrivée au bureau d’accueil.

 

L’aire protégée est en bon état de conservation. Serait-ce parce que la Reine Soanaomby a initié la préservation de la forêt de Lokobe ? Serait-ce encore que le Roi Andriamaitso y fût enterré donnant de ce fait un caractère sacré et tabou à la forêt : “Ala fady”, première connotation d’aire protégée pendant les périodes de royauté ? Histoire à découvrir sur place.

 

Ankivonjy, pour les plages de sable blanc

 

Gérée par WCS, Ankivonjy présente une forte valeur paysagère. Il abrite un complexe de plusieurs îles, site de pontes de tortues. L’aire protégée est constituée de plusieurs îles dont la fameuse Nosy Iranja avec ses deux îlots, Iranja Kely et Iranja Be, reliés par un banc de sable blanc, mis à découvert en marée basse.

 

Pour sortir des sentiers battus, le gestionnaire vous invite à faire un saut dans le village de Marohariva. Ici, les services touristiques sont prodigués par les communautés riveraines, qui ont précédemment reçu des formations en langue étrangère et en technique de guidage. Elle propose même une infrastructure d’hébergement rudimentaire pour une expérience authentique.

 

Si les missions de suivi-évaluation se focalisent sur la réalisation des activités du plan de travail et leur impact sur la biodiversité, l’efficacité de gestion et les communautés, celles de contrôle interne examinent sur site l’effectivité des financements accordés et du déroulement de la mise en œuvre des activités au niveau des aires protégées. Ce suivi est complémentaire et garantit que le financement de la FAPBM contribue aux impacts qu’elle recherche.