Paysage harmonieux protégé du complexe Anjozorobe Angavo

Catégorie

Paysage Harmonieux Protégé, Catégorie V

Gestionnaire

Association Fanamby

Superficie

41 100 Ha

Localisation

Province Antananarivo et Toamasina; Région Analamanga et Alaotra Mangoro; District Anjozorobe, Manjakandriana et Moramanga

Label international

Zone clé pour la biodiversité, Zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO), site Alliance pour l’Extinction Zéro (AZE), Zone importante pour la conservation des plantes

Les espèces phares

Le couloir forestier d’Anjozorobe Angavo est l’un des derniers vestiges de forêts naturelles des Hautes Terres centrales malgaches. Le corridor forestier se situe à cheval sur la falaise de l’Angavo qui constitue la limite naturelle entre les domaines du Centre et de l’Est, ce qui en fait un milieu de transition entre ces deux ensembles biogéographiques. Sa partie orientale abrite des éléments représentatifs des forêts humides de l’Est tandis qu’à l’Ouest, on retrouve des formations typiques aux Hautes Terres Centrales.

La richesse de ces formations en biodiversité présente un intérêt particulier, surtout sur le plan scientifique, à l’exemple de plusieurs espèces de l’herpétofaune recensées dans le couloir mais qui ne sont pas connues ou sont mal représentées au sein du réseau actuel des aires protégées.

La forêt d’Anjozorobe-Angavo est également reconnue comme étant le site le plus riche en lémuriens des Hautes Terres Centrales, avec les neufs espèces qui y sont présentes. La NAP est aussi relativement riche en avifaune avec 112 espèces dont une espèce d’oiseau endémique le Roatelo – Mesitornis unicolor, qui figure parmi les espèces vulnérables de la liste rouge de l’UICN.

Primates

9 espèces

dont 3 en danger critique (ex: Indri indri) et 5 vulnérables (ex: le lémur brun)

Oiseaux

112 espèces

dont 3 en danger (ex: la grèbe malgache) et 6 vulnérables

Reptiles

38 espèces

dont 1 en danger critique, 2 en danger et 1 vulnérable

Amphibiens

40 espèces

dont 3 en danger et 2 vulnérables

Chauves-souris

6 espèces

Carnivores

3 espèces

dont 1 vulnérable (le fosa)

Autres mammifères

27 espèces

dont 1 espèce endémique locale classée en danger

Plantes

289 espèces

dont 226 endémiques de Madagascar parmi lesquelles au moins 3 classées en danger et 1 vulnérable

Paysages et habitats

Forêt dense humide sempervirente de moyenne altitude, forêt et fourrés secondaires humides (Savoka), prairies et pâturages secondaires

Pressions et menaces

Agriculture itinéraire sur brûlis, feux pour établir les pâturages pour les zébus, feux de brousse, coupe sélective de bois, fabrication de charbon de bois, envahissement des plantes exotiques, chasse d’animaux sauvages.

Valeur économique

Grâce aux forêts qu’elle abrite, la NAP joue le rôle de réservoir d’eau qui alimente la région environnante. Par ailleurs, elles jouent un rôle de filtre qui contribue à la rétention des matières organiques et minérales et assure ainsi le contrôle de l’érosion. De plus, il existe également des chutes d’eau assez importantes au niveau du couloir d’Anjozorobe – Angavo dont l’exploitation pourrait entraîner un nouvel élan pour le développement économique de la région.

Contribution des communautés locales

Les communautés locales participent pleinement dans la gestion de la NAP, que ce soit à travers les Komity Miaro ny Tontolo Iainana (KMT), ou encore les Vondron’Olona Ifotony (VOI) qui sont responsables des zones de transferts de gestion qui se trouvent à l’intérieur et autour de la NAP. Ces communautés prennent part dans la mise en œuvre des activités relevant de l’aménagement et de la gestion spécifiques des différentes unités (contrôle de l’accès, prélèvements durables, contrôle de délits, respect du zonage, …)

Les efforts et résultats de la FAPBM

L’appui financier de la FAPBM à la nouvelle aire protégée Anjozorobe – Angavao a débuté en 2025. Le financement octroyé assure la mise en œuvre d’une partie des activités de conservation (implication d’autres parties prenantes dans la gestion) et couvre une partie du salaire et des frais de fonctionnement de l’unité de gestion.La proximité de l’AP avec la capitale représente aussi une opportunité pour le développement de l’écotourisme compte tenu de sa richesse en biodiversité.

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