Site bioculturel d’Antrema

Catégorie

Réserve de ressources naturelles du site bioculturel d’Antrema, Catégorie VI

Gestionnaire

Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN)

Superficie

20 620 ha

Localisation

Province Mahajanga, Région Boeny, District Mitsinjo

Label international

Site RAMSAR du site Bioculturel d’Antrema, Zone clé pour la biodiversité

Les espèces phares

C’était une station forestière à usage multiple en 2000, ce site bioculturel a obtenu son statut définitif de protection en 2015. Cette aire protégée est composée d’un parc marin de 1 000 ha, de forêts sèches sur dune et sur des sols latéritiques, de plusieurs lacs d’eau douce et de mangroves.

On ne retrouve les forêts sèches sur dune que dans l’écorégion des forêts sèches caducifoliées au sud de Morombe.

Le Propithecus coronatus est l’espèce emblématique de ce site bioculturel.

Antrema - FAPBM

Primates

5 espèces

2 en danger critique et 1 en danger selon l'UICN

Oiseaux

107 espèces

1 en danger critique(le pygargue de Madagascar ou ankoay), 5 en danger (parmi lesquelles le grèbe malgache) et 1 vulnérable selon l'UICN

Amphibiens

5 espèces

Chauves-souris

3 espèces

1 vulnérable (le renard volant de Madagascar)

Autres mammifères

5 espèces

Plantes

140 espèces

106 endémiques de Madagascar (76%), parmi lesquelles 3 sont classées en danger selon l'UICN

Paysages et habitats

Forêts denses sèches semi-caducifoliées, mangrove, marais et tourbières, prairies secondaires et pâturages, marécages à raphia, lacs, herbiers, ...

Pressions et menaces

Agriculture itinérante sur brûlis dans les forêts, feux de brousse dans les prairies, utilisation des produits ligneux des mangroves, exploitation des animaux sauvages (tortues marines, crabes, concombres de mer, œufs des oiseaux nicheurs), plantes envahissantes, exploitation non réglementée de raphia, pêche illicite et campements.

Valeur économique

L’aire protégée fournit les matières premières utilisées localement pour la vannerie qui est la principale activité génératrice des revenus des femmes. Les pêches maritimes représentent les principales sources de revenus des populations locales dans cette région.

Contribution des communautés locales

L’association locale « Antrema Miray » a été érigée pour la gestion collaborative de l’aire protégée avec le gestionnaire MNHN. À noter que l’Ampanjaka joue un très grand rôle dans le respect du caractère sacré du site en faisant respecter d’importants « interdits » comme la pêche nocturne, la chasse aux lémuriens, …. L’Ampanjaka préside également le COGES (comité local de gestion) du site bioculturel d’Antrema. Toutes les activités mises en œuvre dans le cadre de la conservation et développement du site sont menées conjointement par MNHN et l’Association Antrema Miray.

Les efforts et résultats de la FAPBM

Les appuis financiers par la FAPBM de l’Antrema ont débuté en 2015. Le montant total des subventions à ce jour est de 800 305 597 MGA pour le financement d’activités de conservation et de développement. Actuellement, l’état de conservation des cibles de conservation et l’intégrité écologique des habitats naturels du site sont considérés comme stable et ont même connu une nette amélioration depuis 2018 malgré la présence des feux de savane et des coupes de palétuviers. Antrema a également bénéficié différents fonds gérés par la FAPBM comme les fonds de Helmsley (2 phases), et de FFEM pour la promotion de l’écotourisme (construction d’un écolodge, de circuits touristiques avec des sites de camping, …)

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