Publié le 20 mars 2023

La FAPBM investit près de 700 000 USD  de son capital dans le fonds d’impact MIARAKAP. Elle compte ainsi sur les performances des start-up locales pour financer les aires protégées de Madagascar. Créée en 2005 pour assurer la pérennisation du financement du Système des Aires Protégées de Madagascar, la FAPBM a mis en place un mécanisme financier durable qui bénéficie à ce jour à 64 des 123 aires protégées de Madagascar. En effet, la FAPBM mobilise un capital et l’investit sur les marchés financiers. Seuls les revenus annuels générés sont utilisés pour financer les aires protégées. Les investissements de ce capital suivent une politique stricte d’éthique au niveau des critères Environnementales, Sociaux et de Gouvernance (ESG).

L’impact investing pour soutenir la conservation

La politique d’investissement adoptée par le Conseil d’Administration enjoint la FAPBM de consacrer 15 % de son capital sur les projets à impact environnemental et sociale, et ce dans l’objectif de renforcer son impact environnemental et social. Au-delà de la conservation du capital naturel unique de Madagascar, la FAPBM élargit donc ainsi son champ d’impact, corroborant sa volonté d’agir pour un développement humain durable.

Cette partie du capital est ainsi investi dans des projets qui  contribuent à l’accès aux financements à des initiatives entrepreneuriales en faveur de la santé, de l’environnement et de l’éducation, ou encore l’agriculture durable avec une priorité particulière pour les pays d’Asie et d’Afrique et d’Amérique Latine. Par exemple, le fonds REAFII  investit dans le domaine de l’énergie renouvelable en Afrique, tandis que le fonds CASEIF III focalisé sur des PME de différents secteurs (petite industrie, agro-alimentaire, énergie renouvelable, éducation) en Amérique centrale pour la création d’emploi et la protection de l’environnement.

En 2021, près de 8 millions d’USD ont été consacré à l’impact investing, générant environ 6,84% de revenus, dédiés à soutenir les aires protégées.

Renforcer les investissements à impacts à Madagascar

La participation de la FAPBM au fonds d’investissement de Miarakap traduit d’abord la volonté de la FAPBM de renforcer ses investissements à impact sur la Grande île.  En effet,  la FAPBM a entamé une première expérience avec le fonds ADENIA dont les résultats sont encourageants. Les experts financiers de la FAPBM ont identifié Miarakap comme un partenaire clé pour soutenir les initiatives entrepreneuriales en faveur de l’environnement et du social sur la Grand ïle.
L’investissement de la FAPBM participe à porter le capital de Mirakap à 25 millions USD, qui sera investis en capital dans des PME à impacts. Ce fonds entrevoit de financer jusqu’à quatre nouvelles PME annuellement, avec environ 2 milliards d’ariary par investissement. Ceci constitue une opportunité pour la FAPBM de contribuer à l’ambitieuse vision du fonds d’investissement : financer et d’ accompagner 300 entreprises, contribuer à créer 30 000 emplois directs et impacter positivement la vie d’1 million personnes vulnérables.
La FAPBM rejoint à ce titre les  investisseurs de Miarakap parmi lesquels le BMOI Groupe BCP, le groupe OTI Ouvrages Travaux Industriels, Sahanala Madagascar, Satrana Investments, Investisseurs & Partenaires – I&P, Société Générale Madagasikara, BNI MADAGASCAR, Axian Group et plusieurs autres. La FAPBM est la seule fondation.
La FAPBM compte par ailleurs soutenir une nouvelle génération d’entrepreneurs plus soucieuse de la nature, à fort potentiel de croissance et d’impact environnementaux, sociétaux et de gouvernance (ESG).  Le fonds cible  des entreprises qui existent déjà, qui sont rentables et qui sont en mesure de multiplier au moins par cinq leur taille pour les cinq prochaines années, a entre autres souligné le président directeur général de Miarakap Investissements, Emmanuel Cotsoyannis. La FAPBM augure par ailleurs des rendements financiers positifs qui permettra de soutenir davantage les aires protégées sur le long-terme. Les revenus escomptés par ces investissements viendront ainsi renforcer le financement octroyé aux aires protégées déjà financées ou permettre d’atteindre l’objectif de 72 aires protégées financées par la FAPBM d’ici 2026.