Makira

Catégorie

Parc Naturel de Makira, Catégorie II

Gestionnaire

Wildlife Conservation Society (WCS)

Superficie

372 470 ha

Localisation

Provinces Antsiranana, Mahajanga et Toamasina ; Régions Analanjirofo, Sava et Sofia ; Districts Andapa, Antalaha, Befandriana Nord, Mandritsara et Maroantsetra

Label international

Zone clé pour la biodiversité, Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), Aire Prioritaire pour la Conservation des Plantes, site Alliance Zéro Extinction (AZE)

Les espèces phares

Le parc naturel de Makira assure, de par sa position géographique la connectivité des forêts humides de l’Est aux forêts subhumides du Nord de Madagascar. Il est très riche en diversité spécifique de la faune et de la flore, et le taux d’endémisme est un des plus élevé à Madagascar. Le parc naturel de Makira abrite le plus vaste bloc de forêts denses humides de moyenne et basse altitude encore intactes à Madagascar.

On y recense 2 lémuriens dont la répartition géographique est restreinte à cette partie de l’île (Marojejy – Makira – Masoala) : le Propithecus candidus et le Varecia rubra.

Makira - FAPBM

Lémuriens

17 espèces

2 endémiques locales, l’1 en danger critique et l’autre en danger ; 3 autres espèces sont en danger critique (ex : l’Indri indri – Babakoto), 4 en danger (ex : le lémurien nocturne Aye-aye) et 7 vulnérables

Oiseaux

112 espèces

5 en danger (ex : le serpentaire de Madagascar ou Firasabe et le grèbe malgache) et 8 vulnérables (ex : la glaréole de Madagascar)

Reptiles

60 espèces

3 endémiques locales parmi lesquelles 1 espèce de caméléon en danger ; 1 autre espèce de caméléon du genre Brookesia en danger et 4 autres espèces vulnérables

Amphibiens

68 espèces

5 endémiques locales parmi lesquelles 2 sont classées vulnérables ; 2 espèces classées en danger et 3 vulnérables

Carnivores

7 espèces

5 classées vulnérables (ex : le fosa et la civette malgache)

Chauves-souris

10 espèces

2 vulnérables (ex : le renard volant de Madagascar)

Autres mammifères

24 espèces

3 vulnérables

Plantes

720 espèces

591 endémiques de Madagascar (83 %) parmi lesquelles 2 en danger et 3 vulnérables
16 endémiques locales (2 %) parmi lesquelles 3 espèces de palmiers en danger et 1 espèce de palmiers vulnérable, et 3 autres espèces de flore en danger critique

Paysages et habitats

Forêt dense humide sempervirente de basse altitude, forêt dense humide sempervirente de moyenne altitude, cratère, dense réseau de rivières et de cascades.
Particularité :Existence de plusieurs sites sacrés liés à la demande de bénédiction « fomba » et de lieux de rites « joro ».

Pressions et menaces

Chasse et braconnage d’animaux sauvages, exploitation minière à petite échelle, installation temporaire de campements, intrusion humaine avec campements permanents, agriculture itinérante sur brûlis, abattage illégal d’arbre, collecte de produits forestiers non ligneux, feux de brousse, absence de système foncier formel, faible application des lois, espèces envahissantes.

Valeur économique

Le parc est un grand réservoir d’eau pour la région : eau d’irrigation pour les périmètres de culture et eau potable dans les nombreux plans d’eau.

Contribution des communautés locales

Le parc naturel de Makira touche 5 Districts. La ceinture verte, objet des transferts de gestion aux associations locales, est effective actuellement. Le gestionnaire du parc, WCS, travaille en étroite collaboration avec ces associations pour la préservation de la couverture forestière du parc et pour la mise en œuvre des activités de développement (filière du tourisme, de culture de rente). Les patrouilleurs travaillant avec les agents du WCS proviennent de ces communautés locales.

Efforts de la FAPBM et résultats

Les appuis de la FAPBM au Parc Naturel de Makira ont commencé en 2011. Le montant total des subventions à ce jour est de 1 987 655 606 MGA. Les appuis financiers de la FAPBM contribuent à la mise en œuvre des activités de conservation (suivis écologiques participatifs, patrouilles, infrastructures de conservation, …), d’appuis au développement d’AGR et de filières agricoles et de charges salariales et frais de fonctionnement. À noter que ces contributions de la FAPBM ne touchent que quelques secteurs du parc naturel qui est une des plus vastes aires protégées de Madagascar. Les résultats obtenus sont probants et l’état de conservation des cibles de conservation est stable depuis plusieurs années dans le parc naturel, malgré la très grande pression sur les bois précieux du parc.

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